Direction de l'Université

Cap sur la pérennité

L’Université de Berne reste confrontée à un déficit structurel. Sans un ajustement du financement de base, les financements externes devront à l’avenir être utilisés à d’autres fins que celles prévues pour combler ce déficit.

Finances

Le financement de base de l’Université par le canton de Berne et la Confédération reste stable. C’est une condition essentielle pour le fonctionnement de l’Université. Pour que celle-ci puisse s’affirmer à long terme dans le contexte national et international et apporter la contribution attendue par la région, une croissance et une évolution du financement sont toutefois nécessaires. Par ailleurs, le canton doit financer les mesures salariales qu’il a décidées. Sur ces deux points, l’évolution du financement de base n’est pas à la hauteur des besoins et l’Université présente un déficit structurel.  

Au cours de l’année concernée, la contribution du canton de Berne est de CHF 329,9 millions pour un chiffre d’affaires total de CHF 942,2 millions. Nous avons enregistré un déficit total de CHF 34,1 millions. Au niveau du financement de base, la perte s’élève à CHF 43,5 millions. En ce qui concerne les financements externes et les fonds, le redressement de la Bourse a eu un impact positif sur le résultat financier par rapport à l’année précédente. Au total, les financements externes et les fonds affichent un résultat positif de CHF 9,4 millions. 

Pour le financement de base, l’Université dispose encore de réserves de fonds propres permettant de compenser le résultat. Toutefois, ces réserves sont aujourd’hui épuisées. Nous devrons désormais couvrir les déficits structurels à venir non pas avec les réserves de fonds propres mais avec les financements externes, qui ne sont pas prévus pour le financement de la structure. Ces derniers ne seront donc plus disponibles pour les investissements dans des innovations dans les domaines de la recherche, des services et de l’administration. Ils doivent être utilisés à d’autres fins que celles prévues, ce qui affaiblit l’Université. 

Malgré ces résultats financiers négatifs, l’Université n’envisage pas actuellement d’engager des mesures d’économie.  

Infrastructure

Une infrastructure suffisante et adaptée est indispensable pour faire face à la concurrence dans les domaines de la formation et de la recherche. Bien qu’un important projet soit en bonne voie avec le bâtiment de recherche du site de l’Hôpital de l’Île, la situation globale reste critique. L’Université a identifié trois champs d’action prioritaires. Premièrement, l’utilisation des locaux doit être optimisée, c’est-à-dire que l’infrastructure existante doit être utilisée de façon optimale. Il existe certainement des marges de manœuvre dans ce domaine à travers une densification et de nouveaux concepts de postes de travail. Mais cela ne résoudrait pas le problème de fond. La convention de maintenance conclue avec l'Office des immeubles et des constructions (OIC), qui a été mise en œuvre depuis et a permis la réalisation de plus de 180 mesures durant l’année en question, sera sans doute utile à cet égard. Deuxièmement, il s’agit de la mise à disposition de locaux supplémentaires en temps utile, domaine dans lequel nous n’avançons pas autant que nécessaire. Il manque notamment des laboratoires. 

Troisièmement, les conditions-cadres doivent être modifiées et développées. L’idée d’une société immobilière pour les hautes écoles bernoises a été entendue et est maintenant discutée. 

En dépit du mécontentement, nous voulons expressément souligner que la collaboration avec les collègues de l’OIC a pu être rétablie sur une nouvelle base très constructive. Même si, naturellement, nous ne sommes pas toujours du même avis, il s’agit d’une coopération constructive. Nous remercions les collègues de l’OIC pour cette évolution de la situation. 

Programme « Fit for Future »

Il y a un an, je vous ai parlé de l’atelier « L’avenir du travail ». Cet atelier a donné naissance au programme « Fit for Future », qui comprend douze champs d’action. 

Le cœur du programme est constitué par les deux stratégies « Stratégie 2030 » (stratégie globale de l’Université) et « L’humain au cœur de la transformation numérique » (un champ d’action thématique important). Autour de ces deux stratégies ont été définis onze autres champs d’action, classés dans les groupes « Enseignement », « Recherche et innovation », « Organisation, culture et management » et « Infrastructure ». Les douze champs d’action sont traités dans des structures et selon des calendriers différents et coordonnés de manière centralisée dans le cadre du programme « Fit for Future ». 

Ce dernier permet le développement de l’Université sur une plus large base afin de préserver durablement sa compétitivité et son attractivité.